- toréador
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• 1659; tauréadorXVIIIe; esp. toreador, qui ne s'emploie plus dans ce sens♦ Vx Torero, matador. « On ne dit pas [...]toreador, mais bien torero » (Gautier). — REM. Ce mot, qui a dû sa vogue au livret de « Carmen » (de Meilhac et Halévy), est inusité dans le langage de la tauromachie.⇒TOREADOR, (TOREADOR, TORÉADOR)subst. masc.TAUROM. Synon. littér. et vieilli de torero. Le toreador à pied, en escarpins, bas de soie, irritant le taureau et l'évitant d'un mouvement gracieux (MICHELET, Journal, 1831, p. 95). Il vint se planter devant Christophe, et, comme un toréador avec sa cape, il lui agita furieusement devant la figure le journal déplié et froissé (ROLLAND, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 495).Rem. 1. ,,La langue de la corrida, très populaire dans le Sud-Ouest de la France, est restée très proche de l'espagnol et ne s'est presque pas francisée. Il convient d'employer ses termes propres, et d'éviter toréador qui n'est pas plus français et révèle l'ignorance totale de celui qui parle en matière de tauromachie`` (DUPRÉ 1972). 2. ,,Manière ironique et dédaigneuse pour les Espagnols de désigner un torero français`` (CAS.-DUPUY Taurom. 1981).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1665 (A. DE BRUNEL, Voyage d'Espagne, p. 93 ds REINH., p. 101: Toreador c'est à dire combatteur de Taureaux); 1669 au plur. toreadores (Fr. BERTAUT, Journal du voyage d'Espagne, p. 19, ibid.); 1699 toreador (Mme D'AULNOY, Relation du Voyage d'Espagne, t. 3, p. 80, ibid., p. 102). Mot esp. att. dep. 1550 (MEJÍA d'apr. AL.), dér. de torear (toréer). Fréq. abs. littér.:43. Bbg. BOULAN 1934, p. 87. — REINH. 1963, p. 102. — SCHMIDT 1914 § 164, 167.
toréador [tɔʀeadɔʀ] n. m.ÉTYM. 1659; var. tauréador, 1781; mot esp. qui ne s'emploie plus dans ce sens (→ Torero).❖♦ Mot archaïque, inusité dans le langage de la tauromachie. Torero, et, spécialt, matador. — REM. Ce mot, ancien dans les récits de voyages (→ aussi Saint-Simon, XXXVIII, Pl., t. IV, p. 65), est passé dans le langage courant au XIXe s. (→ Organe, cit. 1, Flaubert) et a dû sa vogue au livret de Carmen (de Meilhac et Halévy).0 (…) tous les mêmes, ces Français : des « toréadors » et des joueuses de castagnettes, voilà ce qu'ils demandaient à l'Espagne.Montherlant, les Bestiaires, I.
Encyclopédie Universelle. 2012.